L’entente sociale entre les hommes [1]
Rudolf Steiner
Mes chers amis,
Les vérités spirituelles
que nous poursuivons ne doivent pas être l’objet d’une
science morte, mais d’une connaissance vivante qui nous introduise
vraiment dans tous les processus essentiels de cette vie. La science spirituelle,
ce n’est que trop évident, demeure encore pour beaucoup actuellement
une abstraction, et l’on s’en fait une sorte d’idée
théorique, sans y découvrir les liens féconds qu’elle
a avec la vie. C’est surtout dans les débuts qu’elle peut
éveiller cette impression : à quoi cela peut-il bien servir
de savoir quelles sont les différentes parties constitutives de l’homme,
ou le nombre d’époques par lesquelles l’humanité
a passé et passera ? Et les individus qui croient mener la vie
moderne et pratique qu’exige notre époque, tiennent la science
spirituelle pour un tissu de connaissances stériles. D’ailleurs
ceux-là mêmes qui se sentent attirés par elle ne savent
pas non plus en voir l’intérêt.
Et cependant, la science spirituelle est quelque chose d’infiniment
vivant et qui peut pénétrer la vie jusque dans ses détails
les plus précis. Essayons de nous en rendre compte par un exemple.
Il est une notion qui est devenue familière à la plupart d’entre vous ; c’est que l’époque qui a précédé la nôtre était la quatrième époque après l’effondrement de l’Atlantide. Cette quatrième époque, dominée par deux grands peuples, les Grecs et les Romains, a exercé une influence sur les siècles suivants, jusqu’aux XIVe et XVe siècles. Nous sommes entrés, depuis le XVe siècle, dans la cinquième époque post-atlantéenne qui doit se prolonger encore pendant plusieurs siècles. En outre, nous savons qu’à l’époque gréco-romaine, une qualité intérieure s’est tout spécialement formée, et a imprégné les formes extérieures de civilisation : cette force de l’âme que l’on appelle l’ âme d’entendement et de sensibilité [2] ; tandis qu’actuellement ce qui apparaît et doit se préciser, c’est l’ âme de conscience .
Si on le comprend bien, ce qui vient d’être formulé ici en quelques mots abstraits, c’est toute la destinée de notre cinquième époque d’évolution après l’Atlantide. Elle doit voir les divers peuples collaborer à l’expression de cette âme de conscience. Et c’est ce qui se dégage, en fait, de toutes les conditions actuelles de la vie. Aux temps gréco-romains, la vie humaine dans sa totalité était autre. Les hommes en étaient encore à un palier où les forces d’entendement et de sensibilité les pénétraient. La faculté de comprendre, de concevoir, est bien plus vaste et complexe qu’on ne se l’imagine aujourd’hui. Les Grecs et les Romains, avaient un tout autre rapport intérieur avec cette faculté d’entendement que nous l’avons dans les temps modernes. Pour l’usage qu’ils en faisaient, ils la recevaient toute armée, pour ainsi dire, comme un don naturel. Cette disposition innée dès l’enfance se déployait à mesure que l’homme grandissait. On n’avait pas besoin de travailler cet entendement spontané, comme à notre époque il est déjà nécessaire de le faire et le sera de plus en plus. Ou bien les enfants qui naissaient apportaient en s’incarnant, avec leurs autres dispositions naturelles, cette faculté d’entendement ; ou bien, s’ils ne l’avaient pas, c’est qu’ils présentaient quelques troubles ; mais ce cas était anormal, inusuel.
Et il en était de même pour cette autre faculté, qui est faite de sensibilité et d’affinité compréhensive. Un homme en rencontrait un autre et il savait immédiatement à quoi s’en tenir à son égard (l’histoire extérieure n’en rapporte que peu d’exemples, mais il en était vraiment ainsi). Et c’est là encore une grande différence entre les hommes qui ont vécu avant le XVe siècle et ceux qui viennent après. Les premiers ne se seraient jamais croisés dans la vie les uns les autres avec autant d’indifférence que c’est le cas de nos jours. Pour que deux êtres qui se frôlent prennent vraiment contact, il faut souvent aujourd’hui un temps très long. Il faut avoir toutes sortes de renseignements sur quelqu’un avant de lui donner sa confiance. Ce qui ne s’établit aujourd’hui qu’après de longues fréquentations, et ne vient parfois jamais, était acquis d’un coup à la première rencontre dans les temps anciens, et notamment aux temps gréco-romains. Le contact entre les individus se faisaient vite ; il n’était pas besoin de longs échanges. S’ils était profitable à deux hommes, à un groupe, aux membres d’une société, de faire connaissance, celle-ci était tôt faite. La sensibilité intime se transmettait d’un être à l’autre avec une force spirituelle bien plus grande qu’aujourd’hui. A notre époque, nous avons, par exemple, une perception exacte du monde sensible, de la couleur des plantes, etc. (et il ne faut pas croire d’ailleurs que nous l’aurons encore sous cette forme à la septième époque post-atlantéenne ; il faudra des circonstances toutes spéciales alors pour connaître la nature) ; cette perception exacte, on l’avait autrefois à l’égard des hommes. Il faut songer que cette sorte de lien, d’affinité entre les hommes, était absolument adaptée à l’époque gréco-latine. Le réseau de sentiment qui nous relie entre nous est tout autre aujourd’hui. La plus grande partie des rapports entre les hommes, à la quatrième époque post-atlantéenne, reposait sur des liens personnels. Toutes les relations, tous les accords, étaient conclu d’homme à homme. C’est au début de la cinquième période, la nôtre, que se fait la découverte de l’imprimerie qui a complètement dépersonnalisé les rapports, les modifiant ainsi d’une manière qui ne cesse de s’amplifier. En outre, les nouvelles conditions de transport introduisent des liens superficiels qui rendent les hommes de plus en plus indifférents les uns aux autres.
Et la vie intérieure est aussi organisée à l’avenant ; notre sensibilité ne possède plus d’instinct sa sensibilité d’autrefois ; notre entendement ne possède plus d’instinct la force pénétrante qu’il avait. Modifiés par l’âme de conscience, entendement et sensibilité ont un caractère plus séparé du reste, plus individuel, plus égoïste aussi, et isolent davantage l’homme en lui-même. L’âme de conscience a pour effet d’individualiser l’homme, mais par là de l’isoler ; par elle, il est plus seul dans la vie qu’il ne l’était par l’âme d’entendement, l’âme d’affinité. Un trait de notre époque, et qui ne fera que s’accuser, c’est que les hommes sont enfermés en eux-mêmes. C’est dû à l’âme de conscience. Il devient bien plus difficile de faire connaissance ou de se familiariser avec autrui ; on a besoin aujourd’hui de toutes sortes de circonstances et de présentations.
À quoi arrivera-t-on par là ? C’est ce que nous comprendrons si nous tenons compte d’une vérité de la science spirituelle qui nous dit : La manière dont nous entrons en rapport les uns avec les autres, dans la vie, n’est en aucun cas vraiment due au « hasard ». Notre destinée nous unit à certains êtres et non à d’autres. Or tout cela repose entièrement sur l’action qu’exerce le « karma » des individus. Car nous sommes à une période d’évolution qui a porté jusqu’à un certain palier les progrès que selon leur karma les hommes ont accomplis. Songez donc combien peu les hommes avaient amassé de karma aux premiers âges de la Terre ! Chaque fois que nous nous incarnons, une nouvelle part de karma se forme. Il a fallu se rencontrer sur Terre dans des situations où l’on n’avait pas encore pu se rencontrer auparavant, où de tout nouveaux liens s’établissaient. A maintes et maintes reprises nous sommes revenus nous incarner en ce monde et de si nombreux rapports se sont formés qu’au fond il n’est personne que nous ne rencontrions, et avec qui nous n’ayions eu, en règle générale, quelque chose en commun dans une vie antérieure. Une rencontre se produit, semble-t-il, « au hasard » ; en réalité les liens s’étaient déjà noués dans des incarnations précédentes et ont engendré les forces qui ont travaillé à ramener les circonstances de cette rencontre.
Nous vivons à l’époque où doit
se fortifier cette âme de conscience qui a pour caractère d’être
concentrée en elle-même ; l’une des conditions de
son développement est que les relations que nous établissons
avec les autres hommes aient moins d’importance pour nous que ce moi
intérieur qui monte en nous du fond des anciennes incarnations dont
il est le souvenir, le fruit. Lorsqu’à l’époque
gréco-romaine, deux hommes se rencontraient dans la vie, chacun ressentait
l’impression spontanée de ce qu’était l’autre.
Quand nous nous rencontrons, afin que l’âme de conscience, plus
isolée en l’homme, puisse s’épanouir, il faut qu’agisse
davantage ce qui monte, chez l’un et chez l’autre, du fond des
incarnations antérieures. Cela exige naturellement plus de temps qu’un
lien noué au premier contact ; mais il faut peu à peu,
instinctivement, que le sentiment fasse ressurgir ce qui a été
jadis vécu en commun. Et c’est bien cela qui est nécessaire
aujourd’hui, de se connaître les uns les autres, de limer les
angles individuels ; l’effort fait en ce sens est inspiré,
encore inconsciemment, instinctivement, par les réminiscences, les
conséquences de nos vies antérieures. L’âme de
conscience ne peut d’éduquer que si l’on tire davantage
de soi-même le lien qui unit à autrui ; tandis que l’âme
d’entendement et d’affinité élective, s’est
formée par des contacts spontanés au premier coup d’oeil.
Ce que je viens de vous caractériser ne fait que commencer avec
la cinquième époque post-atlantéenne. Il sera toujours
de plus en plus difficile aux hommes, au cours de cette époque-ci,
d’établir entre eux des relations satisfaisantes, car il faut
justement pour cela de la maturité intérieure, de l’activité
intérieure. Il sera de plus en plus fréquent que des personnes
réunies par le karma auront de la difficulté à s’accepter,
à se comprendre, car d’autre part et pour d’autres raisons
karmiques, elles n’ont peut-être pas la force de revivre instinctivement
les rapports qui reposent sur un passé lointain ! Voici des êtres
que le destin unit ; ils s’aiment : c’est l’effet
d’incarnations antérieures. Mais d’autres forces viennent
à l’encontre de cette réminiscence ; ils se séparent.
Lorsqu’on se rencontre ainsi dans la vie, il faut examiner si l’élan
qu’on ressent a vraiment assez de portée pour fonder un lien
durable ; et non seulement dans ce cas, mais il en est de même
pour un fils, une fille, un père, une mère, il est de plus
en plus difficile d’établir des liens de compréhension
entre parents et enfants, frères et soeurs. Ils se comprennent de
moins en moins les uns les autres, parce que cette compréhension réclame
de plus en plus que nous prenions d’abord conscience intérieurement
de l’apport du karma en nous.
La perspective ouverte à l’époque actuelle est, vous
le voyez, celle assez négative d’une difficulté de compréhension
entre les hommes. Il en résulte pour nous le devoir de regarder bien
en face ce signe des temps de ne pas nous enfermer dans un rêve illusoire :
car cette condition de notre développement est absolument nécessaire.
S’il n’était pas imposé à cette cinquième
vague d’humanité post-atlantéenne, d’établir
plus difficilement des liens réciproques, les hommes vivraient plus
en commun et sur une base naturelle. L’individualité de l’âme
de conscience ne pourrait se former en ce cas. Il faut donc qu’il en
soit ainsi ; il faut que l’on passe par cette épreuve pour
que l’âme de conscience puisse éclore en l’homme.
Il ne surgirait, de toute évidence, que des guerres et des luttes
jusque dans le plus infime rapport, si seul s’exprimait l’aspect
négatif de cette cinquième époque.
Un seul mot peut me permettre de rendre
sensible à chacun de vous quel remède on pourrait trouver pour
résoudre le problème de la compréhension entre les hommes.
Et c’est celui-ci : il faut acquérir toujours plus la conscience
puisque nous sommes à l’âge de la conscience,
d’une compréhension sociale
. C’est ce qui résume en un seul mot des besoins qui, à
l’époque précédente, n’ont absolument pas
existé dans la même proportion. Si l’on connaît
bien la structure sociale des Grecs et des Romains, on sait que l’individualisme
n’y était pas aussi ancré dans l’homme qu’il
l’est aujourd’hui chez l’européen ou chez l’américain,
qui est un dérivé de l’européen. Vous le comprendrez
bien mieux encore si vous comparez aux hommes les espèces animales.
Pourquoi les membres d’une même espèce animale vivent-ils
entre eux enfermés dans leurs limites précises ? Parce
que leur âme-groupe, l’âme de l’espèce les
y oblige. C’est quelque chose d’inné en eux, d’inévitable :
mais ils ne peuvent pas non plus s’élever au-dessus ce cette
espèce ; ils y demeurent confinés. L’homme doit
s’élever au-dessus de l’espèce. Il doit se former
son individualité : et notamment à l’âge de
la conscience, ce développement de soi-même est une tâche
essentielle. Il plane encore sur la civilisation gréco-romaine, de
toute évidence, une nuance d’âme-groupe. Les hommes sont
encore enchâssés dans une structure sociale qui, tout en s’inspirant
déjà des forces morales, a pourtant encore une forme rigide.
Ces formations sociales se dissolvent à mesure qu’on entre dans
la cinquième époque. Les survivances d’âmes-groupes,
qui coloraient encore la quatrième époque post-atlantéenne,
n’ont plus de sens pour la nôtre. Par contre, la
compréhension sociale doit s’établir
sur une base plus consciente. Il doit monter au premier plan tout ce qui
émane d’une connaissance plus profonde de l’individu,
de la personnalité. Un sens tout spécial de l’homme,
un intérêt pour tout ce qui est humain, voilà ce qui
prendra jour, surtout si la science spirituelle n’est plus conçue
abstraitement, mais sous une forme concrète, si elle prend racine
dans la vie, et cela au sein des cercles qui la cultivent. Il y aura des
hommes qui sauront enseigner à leurs frères comment s’expriment
les différentes nuances de tempéraments, les différents
types de caractères, pourquoi il faut traiter celui-là de telle
manière et cet autre d’une autre. Les hommes qui sont spécialement
doués pour saisir ces nuances les enseigneront à ceux qui doivent
l’apprendre. Il faudra étudier la psychologie pratique, l’étude
pratique de l’âme et aussi de la vie ; et il en résultera
peu à peu une véritable compréhension sociale de l’humanité,
ainsi que de son évolution.
Cette « bonne intelligence » sociale, comment a-t-elle
essayé jusqu’ici de se réaliser ? Des théories
abstraites sont apparues, tout un ensemble contradictoire d’idéalismes
abstraits, toutes sortes de socialismes recherchant le bonheur de l’homme
et du peuple. Si l’on voulait vraiment mettre en pratique les idées
sociales ainsi enfantées, on verrait alors qu’elles ne sont
pas réalisables. Ce dont il s’agit en réalité,
ce n’est pas de fonder des sociétés ou des partis à
programme arrêté, mais de
Une connaissance pratique de l’homme, un intérêt
concret et effectif pour l’homme, voilà ce qui nous importe
le plus. De nos jours, nous sommes encore bien loin du compte ! Qu’est-ce
qui nous vient actuellement à l’esprit quand nous faisons la
connaissance de quelqu’un ? Il est sympathique ou antipathique.
Observez bien autour de vous, et vous verrez que dans la plupart des cas,
c’est là le seul jugement que l’on fasse, ou, si l’impression
est un peu plus complexe, elle est dominée par cet unique point de
vue : cela m’est sympathique en lui, ou m’est antipathique.
Opinions toutes faites ! On s’est forgé en soi l’idéal
d’un certain type, et d’après que ceux que l’on
rencontre s’en rapprochent ou non, on laisse sur eux tomber son jugement.
Avant que ne soit passée cette manière d’établir
des sympathies ou des antipathies sur des préjugés, des parti-pris
pour tel ou tel genre de caractère, et avant que ne soit répandue
l’habitude de prendre les hommes tels qu’ils sont, une véritable
connaissance pratique de l’homme ne pourra avancer d’un pas.
Songez combien il est fréquent aujourd’hui, lorsque deux
êtres sont mis en contact par les circonstances, que l’antipathie
surgisse, et que toutes leurs relations s’établissent sous ce
signe de l’antipathie. Un rapport karmique est par là très
souvent étouffé, ou bien il prend une fausse direction et doit
être rejeté jusqu’à l’incarnation suivante,
où les deux personnes se retrouveront à nouveau. Sympathies
et antipathies sont les plus grandes ennemies du véritable intérêt
social. Celui qui sait combien cette compréhension des hommes entre
eux est importante pour l’évolution à venir de l’humanité,
observe avec un serrement de coeur souvent douloureux les maîtres qui,
par exemple, dans leur classe, ont des sympathies et des antipathies préconçues
pour leurs élèves qu’ils traitent en conséquences.
Alors que leur tâche consisterait à prendre chaque enfant comme
il est et à tirer de ce qu’il est le meilleur possible.
Mais cette tendance pénètre jusque dans nos institutions,
nos lois sociales. Elles écartent toujours les individualités
qui pourraient comprendre impartialement et former ; elles ne tiennent
aucun compte de ce qu’est la véritable personnalité.
C’est là que la science spirituelle peut introduire une connaissance
concrète de l’âme, de la psychologie humaine. Il est indispensable,
pour la compréhension sociale entre les hommes, de créer ainsi
le contre-poids à la peine de plus en plus grande que nous avons à
nous comprendre réciproquement.
Quand des forces contraires traversent
la route, on ne peut faire son chemin qu’en triomphant des épreuves.
Ces parti-pris de sympathie et d’antipathie vont se développer
encore, et ce n’est qu’en luttant consciemment contre leur superficialité,
que l’âme de conscience pourra vraiment se réaliser. Par
exemple, la compréhension sociale entre les hommes sera de plus en
plus tenue en échec par les sentiments et les passions nationales
qui n’ont pris au fond qu’au XIXe
siècle la forme excessive qu’ils ont actuellement. Ils sont
un obstacle de première taille à la compréhension sociale,
à l’intérêt vivant qui doit unir l’homme
à l’homme. Aujourd’hui, ces oppositions nationales, ce
régime se sympathies et d’antipathies nationales, sont une formidable
épreuve pour l’humanité. Le salut ne peut venir que si
l’on arrive à les maîtriser. Si les jugements de parti-pris
qu’inspire le nationalisme arrivaient à grandir au point de
tout régenter, - comme il y en a apparence, - l’
âme de conscience ne se développerait pas dans l’humanité
perdue dans son rêve national . Car le nationalisme
suit une direction qui est opposée à l’âme de conscience ;
il tend à ce que l’homme n’arrive pas à la liberté
individuelle ; il vise à en faire une sorte de copie, d’échantillon
d’un type commun à tous les êtres d’une même
nationalité.
Voilà ce qu’en première ligne nous
devons considérer si nous voulons vivre concrètement cette
phrase qui sinon demeure abstraite, à savoir qu’à la
cinquième époque post-atlantéenne, l’âme
de conscience doit tout spécialement être développée.
[Note 1]
Conférence faite le
10 octobre 1916 à Zurich. - in GA 168 Die Verbindung zwischen
Lebenden und Toten. - (Le lien entre les vivants et les morts non traduit )- Première parution dans la revue La Science Spirituelle
Janvier / février 1936 N°4-5 Quinzième année.
[Note 2] Souvent traduit par âme de coeur et de raison, ou encore appelé âme pensante, ou âme d’entendement.
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