Trois variations sur la résurrection de Jésus-Christ

Qu'est devenu le corps de Jésus ?


   Il est montré ici le peu de sérieux de la science spirituelle dont Steiner se fait le chantre auto-proclamé.

Trois exposés, trois versions différentes. Steiner voulant expliquer concrètement la disparition du corps de Jésus, nous dit en 1911, que le corps s'est volatilisé. En 1912, il prétend que le corps est tombé en poussière et qu'un tremblement de terre a absorbé la poussière. En 1913, autre scénario, le corps de Jésus a été absorbé par la terre qui s'est ouverte puis refermée. Mais rien n'explique, dans aucun cas, comment il se fait que les linges qui enveloppaient le corps aient été pliés avec soin par un tremblement de terre.

Dans le second exposé cité ci-avant, Steiner déclare « que le Christ était revêtu d'un corps éthérique densifié jusqu'à être physiquement visible pour certains ».

Pourtant dans ce cycle de Karlsruhe, il explique que le ce qui maintient l'ensemble de la forme du corps physique par ses forces structurantes est ce qui s'échappe à la mort et devient le fantôme.(voir sixième conférence). Or Steiner explique aussi que la spiritualisation du corps physique est l'homme esprit l'essence donc du corps physique, donc le fantôme. Il en résulte que le « fantôme » physique ressusciter est bien l'homme-esprit et non pas le corps éthérique dont l'essence spirituelle est l'Esprit de vie.

On voit que Steiner fait bien peu de cas de ses affirmations antérieures et qu'il parle vraiment à tort et à travers. Il dit seulement ce qui lui vient à l'esprit surgissant de son propre subconscient, de son propre monde psycho-spirituel subjectif et le répercute sans le moindre examen de vraisemblance préalable. Tant de contradictions et cette incohérence ne sont en rien conformes à une science fut-elle de l'esprit. C'est même la preuve que Steiner racontait n'importe quoi sans se soucier de la vérité.

Il y a même dans le passage où Steiner se dit frappé d'avoir trouvé une allusion au tremblement de terre dans Matthieu, comme s'il ne l'avait jamais lu ! Qui va croire un mensonge pareil en dehors des anthroposophes crédules et subjugués ? Il laisse sous-entendre qu'il a vu le contenu des évangiles par clairvoyance avant d'en prendre connaissance, alors que son enfance a baigné dans la religion et qu'il servait la messe comme enfant de chœur ! Il s'agit donc bien d'une régurgitation de ce qui s'agite dans son subsconscient et qu'il prend pour de la clairvoyance

J.-F. Theys, 23/01/2017



Remerciements à José Dupré pour son livre remarquable : Rudolf Steiner, l'Anthroposophie et la Liberté, Éd. La Clavellerie, 2004.

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