Le Soleil creux, un songe creux de Rudolf Steiner
À l'époque de Steiner, la science n'avait pas encore découvert la fission de l'atome et la fusion atomique encore moins. Chez les scientifiques, les hypothèses allaient bon train pour tenter d'expliquer les phénomènes solaires et comment le Soleil pouvait-il continuer à rayonner sans faiblir depuis ses débuts. La source de l'énergie maintenant l'activité du Soleil fut une des grandes énigmes des premiers temps de la recherche scientifique moderne. Plusieurs théories furent proposées dont celle lord Kelvin et de Helmoltz, mais elles ne parvenaient pas à donner un âge convaincant au Soleil. Le Soleil aurait déjà dû être éteint et sa durée de vie ne dépassait pas 20 millions d'années. En 1890, une autre théorie, celle de Joseph Norman Lockyer, le découvreur de l’hélium, proposa une théorie météoritique pour expliquer un apport continu d'énergie au Soleil. Mais ce n'est qu'en 1904 que l'on a commencé à entrevoir la solution. Le physicien Ernest Rutherford pensait qu'il y avait une source de radioactivité à l'intérieur du Soleil qui lui fournissait de l'énergie rayonnante. En 1920, se fit jour l'hypothèse que les énormes pressions et les températures extrêmes à l'intérieur du Soleil suscitaient des réactions de fusion nucléaires transformant l'hydrogène et hélium, et la fameuse formule d'Einstein E=mc² rendait bien compte de la possiblité d'une telle production d'énergie par la perte de masse transformée en énergie lors du processus de fusion. Certes cette explication a bien évolué depuis, mais elle est confirmée par la recherche moderne sur le Soleil. Bien entendu, à cette époque tout cela restait dans le domaine de la théorie, et ce n'est que plus tard que l'expérimentation a prouvé la réalité de la fission et de la fusion.
La première photo du Soleil date de 1845, tandis qu'en 1860, lors d'une éclipse on observe l'éjection de masse coronale. En 1908, premier enregistrement des champs magnétiques des taches solaires. En 1919, on obtient la preuve du cycle magnétique solaire. En 1942, réception d'ondes électromagnétiques radio en provenance du Soleil.
Venons en maintenant aux déclarations aberrantes de Steiner à propos du Soleil. L'ensemble de citations, non exhaustives, qui suivent concernent principalement le contenu solaire. Les citations sont classées chronologiquement, et certaines font certainement double emploi. Mais multiplier les citations est utile pour couper l'herbe sous le pied des contradicteurs qui tenteraient de faire croire à un cas isolé, une erreur de notation des sténographes, ou une erreur de traduction.
- « À la surface de ce globe lumineux et même à l'intérieur, on n'aurait pas seulement perçu de la chaleur, mais des vents, de l'air, des courants gazeux allant en tous sens. C'est ainsi que le globe de chaleur s'est transformé en globe de lumière.[Ci-avant Steiner parle de l'ancien Soleil, un état révolu, nda]. Un soleil a pris naissance. C'est à bon droit qu'on l'appelle Soleil, car les soleils aujourd’hui passent encore par ce processus ; à l'intérieur ils sont constitués de courants gazeux et le gaz devient lumière vers le dehors, ils répandent la lumière dans l'espace universel. »
[Les Hiérarchies spirituelles et leur reflet dans le monde physique, GA 110, conférence 13 avril 1909 au matin, Triades p. 79 ]
- « L'homme n'est qu'une apparence. Et tout ce qui s'offre aux sens physiques est apparence. Même le Soleil, en tant que corps cosmique physique, est une apparence. Ce que la science physique décrit comme une sphère gazeuse dans l'espace est suffisant pour des buts pratiques. Mais si on la tient pour une réalité, on s'adonne à la maya, à l'illusion, au grand non être.
Ce qui est vrai, c'est qu'il y a là un lieu de rassemblement pour des hiérarchies spirituelles dont les actes s'impriment dans la chaleur et la lumière et qui affluent vers nous depuis le Soleil dans la chaleur et la lumière. Ce que nous percevons comme chaleur et lumière est une apparence. Et tout n'est ainsi qu'apparence. »
[Ésotérisme de l'Évangile de Marc - GA 124 - Berlin, 6 décembre 1910]
- « Or le Soleil que nous voyons planer dans le ciel n'est pas seulement perceptible au regard clairvoyant, ce n'est pas seulement un soleil éthérique ; c'est aussi une sphère gazeuse, une substance qui a pris corps sous forme gazeuse, aérienne. …
Lorsque nous regardons le Soleil, nous sommes donc en présence de forces, d'impulsions de chaleur, de lumière, d'échanges chimiques, et de vie [Steiner fait allusion aux quatres éthers : chaleur, lumière, chimique, et vie], et tout cela était lié aux autres entités, qui n'étaient que les représentations des dieux centraux. Ce qui, dans le Soleil, est gazeux, est en réalité le corps du Christ. »
[Merveilles du monde, Épreuves pour l'âme, Manifestations de l'esprit. – GA 129 – 9e conférence, du 26 août 1911, Triades 1965, p. 145-146.]
- « Mais demandons-nous, est-ce que nos perceptions sensorielles, la capacité de nos yeux, de nos oreilles, etc., n'a de signification que pour l'être humain ? On ne peut répondre à cette question qu'en cherchant par la vision clairvoyante à ce former une notion concernant ce qu'on voit en fait dans l'espace quand on regarde les étoiles. N'est-ce pas, selon le point de vue de la physique matérialiste on dit : si nous voyons les planètes, c'est qu'elles reflètent la lumière du Soleil, c'est ainsi également que nous voyons les objets de la Terre. Mais c'est une analogie faite par des physiciens, car il n'y a aucune raison, même pas la plus petite, de supposer que ce qui est valable pour notre la Terre, c’est-à-dire que les objets sont lumineux grâce à la lumière du Soleil qu'ils reflètent, le soit pour les corps célestes. Il n'y a aucune raison de tirer une pareille conclusion pour le reste de l'espace. Concernant les étoiles fixes, les physiciens disent : les étoiles fixes émettent leur propre lumière.[…]
J'ai évoqué en d'autres circonstances déjà que les physiciens seraient bien étonnés de voir ce qu'est le Soleil s'il leur était possible d'y aller. Je disais cela car il n'y a rien, à l'endroit où se trouve le Soleil. Ce qu'on y trouverait, ce serait un ensemble de forces et d'entités purement spirituelles, il n'y a rien de matériel là-bas. Or lorsque, par cette conscience clairvoyante on examine les étoiles sur la cause de leur luminosité, on découvre que ce qui est appelé par nous luminosité est constitué d'entités dotées de capacités de perception plus ou moins fines ou plus ou moins grossières comme c'est le cas chez l'être humain terrestre. Si un être quelconque regardait la Terre à partir de Vénus, par exemple, et la voyait briller, il ne dirait pas que la Terre brille parce qu'elle renvoie la lumière du Soleil ; il dirait qu'elle brille parce qu'il y a des êtres humains qui perçoivent par leurs yeux. Ce processus de la vue, signifie quelque chose pour notre conscience certes, mais en outre ce processus rayonne également vers tout le cosmos, et l'acte accompli par les êtres humains alors qu'ils regardent, c'est la lumière des corps célestes. Nous regardons pas seulement pour que le spectacle pénètre dans notre conscience, mais afin que par le processus de la vision, notre Terre brille dans l'espace. »
[Destin des hommes et destin des peuples, GA 157, 6 juillet 1915, p. 321-323]
- « Voici la représentation du Soleil qu'a au fond celui pour qui la physique, l'astrophysique actuelle, fait autorité : s'il pouvait se rendre là-haut, en ce lieu où les physiciens placent le Soleil, il sentirait, en s'approchant du Soleil, — faisons abstraction ici des conditions de vie humaine, supposons qu'elles puissent avoir une valeur absolue — une prodigieuse chaleur, c'est ce qu'il imagine, et il trouverait là, en arrivant à l'intérieur de l'espace que le physicien imagine occupé par le Soleil, du gaz incandescent ou autres substances similaires. Voici en réalité comment le physicien se représente la chose : une boule de gaz incandescente, ou quelque chose comme cela. Mais il n'en est pas ainsi, cette représentation est une véritable maya, une véritable illusion. Elle ne tient pas devant les authentiques observations physiques que l'on peut faire, sans parler de l'observation suprasensible réelle. En effet, si on pouvait s'approcher vraiment du Soleil, arriver là où il se trouve — certes en s'en approchant, on peut dire qu'on traverse quelque chose de comparable à des flots de lumière — (un cercle jaune, noyau interne bleu, est dessiné) ; mais quand on pénètre dans le lieu où les physiciens supposent le Soleil physique, on trouve d'abord un espace que l'on pourrait qualifier de « vide ». Il n'y a absolument rien ; il n'y a rien du tout là où on suppose le Soleil physique. Je le dessine schématiquement (bleu), parce qu'en réalité, il n'y a rien, il y a là un espace vide. Mais c'est un espace vide étrange. Quand je dis : « là, il n'y a rien », ce n'est pas tout à fait exact ; il y a moins que rien. Et c'est une représentation extraordinairement difficile à élaborer pour des Occidentaux. Elle va de soit, encore pour l'Oriental ; pour lui, il n'y a rien à comprendre quand on lui dit qu'il y a moins que rien. Mais l'Occidental pense, tout particulièrement s'il est un kantien pur et dur, et il y a beaucoup plus de kantiens qu'on ne le croit, des kantiens inconscients, que quand il n'y a rien dans l'espace, c'est un espace vide ! Mais ce n'est pas le cas. Ce peut être aussi un espace vidé. Si vous pouviez voir en effet au travers de cette couronne solaire, vous ressentiriez un malaise extrême en entrant dans cet espace vide : il vous déchirerait. Et il montre là sa nature profonde : il est plus — ou disons plutôt moins, pour parler précisément — qu'un espace vide. Vous n'avez qu'à vous aider des concepts mathématiques les plus simples pour que ces paroles ne vous restent pas complètement obscures : un espace vide est encore moins que simplement vide….. Quand on va d'une pleine occupation de l'espace à une occupation toujours moindre, on peut parvenir à l'espace vide, mais on peut encore, ensuite, passer derrière le simple vide, de même que l'on peut aller du rien aux dettes.… »
[L'avenir de l'âme, GA 183, 26 août 1918, EAR, p. 125-127]
- « Mais maintenant souvenons-nous de ce qu'est en réalité le Soleil. Je vous ai souligné à de nombreuses reprises que les physiciens seraient bien étonnés s'ils pouvaient équiper un aérostat, comme c'est pour eux un idéal, et s'ils pouvaient voyager jusqu'au Soleil, en supposant qu'ils trouveraient une boule de gaz brûlante. Ils ne la trouveraient pas, ils trouveraient au contraire, une sphère aspirante, quelque chose qui veut certes aspirer en elle tout ce qui est possible, mais qui est en fait de l'espace vide d'air, et encore plus vide que l'espace vide, de la matière négative. À l'intérieur du périmètre du Soleil, il n'y a rien qui puisse se comparer à notre matière. Ce n'est pas seulement vide, c'est moins que vide, c'est en réserve par rapport au reste de la matière. »
[Correspondances entre le microcosme et le macrocosme – l'homme hiéroglyphe de l'univers. GA 201 – 15 mai 1920, Novalis p. 203]
- « On devra se représenter qu'en se déplaçant de l'extérieur du Soleil vers l'intérieur du Soleil, on arrive à la raréfaction de la matière.[...] Nous devons nous représenter le Soleil comme un évidement dans, disons, la matière de l'univers, comme un espace creux, une boule creuse, qui est enveloppée de matière, contrairement à la Terre, qui représente la matière dense et qui est entourée de matière plus ténue.[...] Dans le cas du Soleil,[...] nous passons d'une matière relativement plus dense à de la matière plus ténue, et finalement à la négation de la matière.[...] Nous ne venons à bout des phénomènes qu'en concevant de la matière négative dans l'espace intérieur du Soleil.
Maintenant, contrairement à la matière positive, la matière négative exerce une aspiration. La matière positive exerce une pression, la matière négative exerce une aspiration. Mais si vous vous représentez que le Soleil est une accumulation de force d'aspiration, alors vous n'avez aucun besoin d'autre explication de la gravitation que celle-ci, car c'est bien l'explication de la gravitation. »
[Science du Ciel - Science de l'Homme - GA 323 - 18 janvier 1921 à Stuttgart, p. 387]
- « Dans l'enceinte de l'espace où ils [les physiciens] supposent qu'est le Soleil, il n'existe aucune des matières que nous trouvons sur notre Terre ; il n'existe même pas ce que nous appelons ici le pur espace, le « vide ». Représentez-vous un instant un espace plein. En vivant ici-bas vous êtes toujours environnés d'un espace plein. S'il n'est pas occupé par les solides, les liquides, il l'est par l'air ou tout au moins par la chaleur, par la lumière. Bref, nous avons toujours affaire à un espace plein. Mais on peut, vous le savez, réaliser expérimentalement un espace à peu près vide en se servant d'une pompe à air. Représentez-vous maintenant un quelconque espace « plein » que nous désignerons par « A », précédé d'un « + ». Nous pouvons le vider de plus en plus, si bien que A devient de plus en plus petit, mais il reste « plein », et nous pouvons toujours le faire précéder du signe positif. Bien que ce soit irréalisable dans les conditions terrestres, car on ne peut vider qu'approximativement un espace, – imaginez à présent qu'un espace totalement vide soit réalisable. Dans l'enceinte complètement vidée il n'y a plus que l'espace. Je le désigne par un « zéro ». Le contenu est nul.
Ensuite nous pouvons agir avec l'espace comme nous agissons avec notre porte-monnaie. Une fois qu'il a été rempli nous pouvons sans cesse prélever de l'argent jusqu'à ce qu'il n'en contienne plus. Pour continuer à dépenser de l'argent, il ne nous reste plus qu'à faire des dettes. Le porte-monnaie contiendra alors moins que zéro. De même, on peut se représenter un espace non seulement vide mais, disons « aspirant », un espace qui contient moins que zéro donc « –A ». Et cet espace négatif qui est l'inverse d'un contenu matériel est précisément celui qui occupe, en réalité le Soleil. Il faut se représenter que le Soleil est, en son for intérieur, « aspirant » et non pesant ou « comprimant » à la manière des gaz. Il est rempli de matière négative. »
[Les forces formatrices et leurs métamorphoses — GA 205 — 24 juin 1921 à Dornach]
- « Je l'ai dit et répété : quelle ne serait pas la stupéfaction des physiciens s'ils pouvaient construire un ballon cosmique et si, à la place de la grosse boule [de gaz] qu'ils imaginent, ils trouvaient un espace négatif qui les expédieraient sur-le-champ non pas seulement dans le rien, mais de l'autre côté du rien, bien loin au-delà de la sphère du rien. Les cosmologies matérialistes qu'on élabore de nos jours sont fantasmagorie pure, sachez-le. »
[Anthroposophie, une cosmosophie. Tome 1. Dornach, le 16 oct. 1921]
- « Il est vrai que pour parvenir à la liberté, il fallait que les hommes passent par la croyance qu'au dehors, une boule de gaz chemine à travers le monde ; tandis que les physiciens seraient très étonnés s'ils pouvaient aller jusque là, où ils trouveraient non pas une boule de gaz, mais au contraire un espace vide, et même moins encore qu'un espace, et découvriraient ce qu'est le soleil : non pas une boule de gaz lumineuse dont émane la lumière, - cela, c'est un non-sens ! - mais tout simplement un réflecteur dont ne peut émaner aucune lumière, et qui peut tout au plus la refléter. Mais ensuite, nous avons les astres dont rayonne en réalité une lumière spirituelle : Saturne, Jupiter, Mars, Mercure, Vénus, la Lune. Et tandis que physiquement, il semble que le Soleil leur donne à tous de la lumière, ce sont eux en fait qui la lui envoient, et il est un réflecteur. Ainsi en est-il physiquement. Ainsi, les Anciens, les Perses de l'époque primordiale, l'ont-ils reconnu encore instinctivement, et ont, dans cet esprit, reconnu en lui la source terrestre de la lumière, non pas à proprement parler la source de la lumière, mais son réflecteur. Puis il devint le réflecteur de la vie et le réflecteur de l'amour, et en renvoie les rayons. »
[ Anthroposophie une Cosmosophie (tome 2), GA 208 - 6 novembre 1921 à Dornach]
- « Voyez-vous, [les comètes dont un certain nombre se précipitent chaque année dans le soleil] c'est la nourriture du Soleil. Il dévore chaque année un nombre impressionnant de comètes. Le Soleil produit de la chaleur en dévorant des comètes dans son solide estomac. En d'autres termes, lorsque les comètes, ces durs noyaux de fer, volent complètement en éclat et tombent, seul le fer tombe. Du fait que les météorites, qui sont le résultat de la décomposition des comètes, sont constituées de fer, on dit que les comètes sont faites de fer. Mais c'est une hérésie. Les météorites sont des comètes désintégrées. Les comètes sont précisément quelque chose de tout autre. Les comètes vivent. Et le Soleil aussi vit et se nourrit de comètes. Les comètes ne contiennent qu'une infime partie de fer ; mais le Soleil les dévore. »
[Processus physiques et alimentation - Adam Kadmon : 30/09/1922, GA 347]
- Steiner parle de ce que l'on aurait su dans les Mystères antiques
« On savait que le Soleil n'est pas seulement un corps gazeux d'où émane la lumière et la chaleur, mais que de lui viennent des forces qui développent la volonté. C'est pourquoi du Soleil n'émanent pas seulement de la lumière et de la chaleur, mais aussi l'Esprit solaire. Dieu le Fils est en même temps l'Esprit solaire. »
[Histoire de l'humanité - GA 353 - Dornach, 19 mars 1924 -, EAR 2010]
- « Le Soleil n'est pas simplement le globe de gaz dont les physiciens parlent aujourd'hui, ces physiciens qui seraient extrêmement surpris s'ils pouvaient, ayant préparé une expédition, parvenir à l'endroit qu'ils supposent occupé entièrement par toutes sortes de gaz incandescents, et qui, selon eux, constituent le Soleil. Ces physiciens en effet trouveraient que là où ils supposent la présence de gaz incandescents, il n'y a absolument rien, beaucoup moins que l'espace, moins que rien : une lacune dans l'espace cosmique. L'espace qu'est-ce que c'est ? Les hommes n'en savent rien, et surtout pas ceux qui y réfléchissent beaucoup, les philosophes. Car, voyez-vous, s'il y a une chaise ici et que je passe sans y faire attention, je me cogne. Quand il n'y a pas de chaise, je traverse l'espace sans rencontrer d'obstacle.
Il y a encore un troisième cas, dans lequel, si je passe, je ne suis pas arrêté, je ne me heurte pas, je suis aspiré, je disparais : c'est là que l'espace est absent ; ce qui s'y trouve, c'est le contraire de l'espace. Et ce contraire de l'espace, c'est le Soleil. Le Soleil est un espace négatif, un espace supprimé. Et précisément, à cause de cela, il est le lieu où se trouvent les entités supérieures à l'homme les plus proches de lui : Anges, Archanges, Archées. »
[Le Karma tome V, GA 239 - 30 mars 1924 à Prague]
- « Bien des affirmations de la science matérialiste d'aujourd'hui sont tout à fait fantasques. Les gens s'imaginent, par exemple, que le Soleil est une boule de gaz. Ce n'est pas du tout une boule de gaz, c'est tout autre chose. Dans une bouteille d'eau gazeuse vous avez des bulles, des perles de gaz carbonique. Dans ces perles, il y a moins de matières que dans l'eau qui les entoure, c'est plus léger. Par rapport à l'eau, c'est presque une bulle de vide, il suffit que cela soit bien plus fin que l'eau. Le Soleil est également un espace vide par rapport à l'espace tout autour. Mais qu'est-ce qu'un espace creux ? Lorsque vous avez une pompe avec laquelle vous faites le vide et que vous ouvrez ensuite la vanne, le vide aspirera immédiatement l'air avec un sifflement effrayant. Le Soleil est également un corps creux, non seulement vide d'air, mais également vide de chaleur, c'est un vide par rapport à tout ce qui est autour de lui. Mais ce vide est fermé de toutes parts par une paroi spirituelle, laquelle ne s'ouvre que sur les taches solaires par lesquelles, de temps en temps, des choses peuvent s'engouffrer. Les astronomes seraient bien étonnés s'ils pouvaient s'approcher du Soleil avec un vaisseau spatial. Ils s'attendraient à rencontrer un gaz incandescent dans lequel ils se consumeraient à plusieurs milliers de degrés de chaleur. Mais il n'y a aucune opportunité de se consumer dans la chaleur à l'approche du Soleil. Le Soleil est également un creux de chaleur ! On pourrait parfaitement supporter cela en approchant du Soleil dans un vaisseau spatial. Mais il y a autrechose que l'on ne pourrait pas supporter. On a à peu près la même chose lorsque l'air s'engouffre en sifflant dans l'espace vide créé par une pompe à vide : on serait aspiré avec une telle violence qu'on s'y disperserait en une fine poussière immédiatement absorbée par le Soleil, car le Soleil est un creux qui aspire tout. Ce serait le meilleur moyen de disparaître complètement.
La conception que se fait du Soleil la science matérialiste est tout à fait erronée. Le Soleil est un espace vide par rapport à tout ce qui est autour de lui. Ainsi parmi les étoiles qui nous sont les plus proches, le Soleil est la personne la plus légère qui soit. La lune est en proportion la plus lourde car elle est sortie autrefois de la Terre emportant justement avec elle les matières les plus lourdes que la Terre ne pouvait plus tolérer. Elle est certes plus légère que la Terre à cause de sa petite taille, mais ce qu'on appelle son poids spécifique est plus lourd. Le contraste entre le Soleil et la Terre est le plus fort. Le Soleil est le corps le plus léger de l'espace et la Lune le plus lourd. Le Soleil est également de ce fait, l'être le plus spirituel, alors que la Lune est l'être le plus matériel.[...] car le Soleil est l'être le plus spirituel qui soit ; la Lune est l'être le plus matériel. Étant le plus matériel, l'être de la Lune exerce une influence matérielle au-delà du quotidien humain. »
[Histoire de l'humanité - Conceptions du monde dans les diverses cultures - GA 353 - Dornach, 17 mai 1924]
- En réponse à une question d'un auditeur :« La chose est la suivante : les rayons du Soleil tels qu'ils nous apparaissent n'en fait pas des réalités. Le Soleil en tant que tel, n'est pas fait d'une substance physique, c'est un espace évidé.
Imaginez seulement ce que représente un tel évidement de l'espace. Prenez une bouteille d'eau gazeuse, les bulles que vous voyez sont d'une substance plus ténues que l'eau qui les entoure. Ce sont des perles d'air, donc plus ténues que l'eau. Eh bien le Soleil, là-haut, c'est pareil, il est plus ténu que tout l'espace qui l'entoure. L'espace qui entoure le Soleil est plus dense que le Soleil, c'est pour cette raison que nous voyons le Soleil. C'est une illusion de croire que le Soleil représente de la matière dans l'espace. En fait il n'y a rien à l'endroit du Soleil, il y a un grand trou, tout comme il y a de nombreux petits trous à l'emplacement de chaque bulle de gaz carbonique dans l'eau gazeuse.
Il ne se peut donc pas du tout que les rayons lumineux proviennent de ce trou ! Ils apparaissent d'une tout autre manière. Prenez un lampadaire allumé. Par une nuit claire, vous ne voyez pas les rayons, vous voyez un magnifique lampadaire lumineux. Imaginez maintenant qu'il y a du brouillard, vous verrez une infinité de rayons lumineux qui semblent tous partir du lampadaire, de la lumière dans la lampe ! Vous verrez donc des rayons dans le brouillard. Mais vous ne voyez pas les rayons de lumière, car vous devriez alors les voir également par une nuit claire. Les rayons proviennent de ce qui est autour de la lumière, et plus il y a de brouillard plus vous verrez de rayons. C'est pourquoi à vrai dire vous ne voyez pas les rayons du Soleil, mais vous voyez les rayons comme quelque chose qui apparaît lorsque vous regardez une partie plus ténue, le vide par exemple, à travers une partie plus dense, le brouillard. Est-ce compréhensible ?
[...]
On n'arrête pas de s'étonner de voir les physiciens dessiner des choses comme s'il y avait ici un Soleil et là des rayons, alors que ni l'un ni les autres ne présentent aucune réalité physique. Et dans l'espace qui est vide ici, il y a cependant l'esprit. Or c'est bien cela qu'il ne faut jamais oublier de prendre en compte.
Ce Soleil, qu'est-il, somme toute, pour nos physiciens actuels ? Un ballon de gaz en incandescence. On dit que là brûlent des gaz qui répandent chaleur et lumière. C'est une représentation enfantine, très enfantine aux yeux de la connaissance spirituelle. Les physiciens seraient très étonnés s'ils arrivaient jamais à organiser une expédition jusque dans le Soleil. Ils y trouveraient toutes choses fort différentes de ce qu'ils avaient imaginé. Car il n'y a dans le Soleil aucun monde gazeux. Ceux qui s'y aventureraient ne seraient pas dévorés par des flammes. Ils seraient anéantis, détruits par une dispersion totale, car qu'y a-t-il réellement à cet endroit où nous voyons le Soleil ?
[Exemple de l'eau de Selz]. De même si l'on regarde à travers l'espace, on ne voit rien, mais là où l'on voit le Soleil, il y a encore moins que de l'espace.
Ainsi, là où nous voyons le Soleil, il n'y a rien, rien de physique, même pas d'espace. Mais il y a de la place pour ce qui est spirituel. . C'est seulement au bord de cet espace que l'on trouve quelque chose d'analogue aux hypothèses des physiciens, des gaz brûlants qui constituent la couronne du Soleil, mais à l'intérieur de cette couronne, rien de physique, rien de spatial. Il n'y existe que pur esprit. Là se trouvent les trois hiérarchies que nous nommons Exusiaï, Dynamis, Kyriotetès. »
[Réincarnation et karma, in GA 239 - 24 mai 1924, EAR, 1982 - p.140-141, se trouve aussi dans le GA 239, Karma Tome V]
- « Le temps est à l'intérieur du Soleil. Et le Christ est sorti de ce temps à l'œuvre à l'intérieur du Soleil et, en entrant dans l'espace, il est venu sur Terre.
Le Soleil n'irradie pas alors seulement la lumière, mais l'espace lui-même.[...]
La science du physique parle d'un mouvement du Soleil. Elle peut le faire. Car à l'intérieur de l'image spatiale que le cosmos dispose autour de nous, on peut voir à divers phénomènes que le Soleil est en mouvement. Mais ce n'est que l'image du mouvement du Soleil qui émerge dans l'espace. Et lorsque l'on parle du vrai Soleil, c'est un non-sens pur et simple, parce que l'espace est irradié par le Soleil ! Le Soleil n'irradie pas seulement la lumière, il fait aussi l'espace. Et le mouvement du Soleil lui-même n'est spatial qu'à l'intérieur de l'espace ; à l'extérieur de l'espace, c'est un mouvement dans le temps. Ce qui apparaît du Soleil, son déplacement rapide vers la constellation d'Hercule, ce n'est qu'une image d'une évolution dans le temps de l'être solaire. »
[Considérations ésotériques sur le karma Tome 2 - GA 236, - 4 juin 1924 - p.303]
En résumé :
- En 1909, il y a des courants gazeux à l'intérieur du Soleil, le gaz devient lumière en sortant du Soleil et le Soleil émet la lumière dans l'espace.
- En 1910, il y a sur le Soleil des hiérarchies spirituelles qui affluent vers nous dans la chaleur et la lumière.
- En 1911, le Soleil n'est pas seulement éthérique, c'est aussi une sphère gazeuse, laquelle est le corps du Christ.
- En 1915, il n'y a rien de matériel à l'intérieur du Soleil. Il n'y a que des forces et des entités spirituelles. - La Terre brille dans l'espace, non pas parce qu'elle réfléchit la lumière du Soleil, mais parce qu'il y a des êtres humains dessus qui ont des yeux.
- En 1918, il n'y a strictement rien à l'intérieur du Soleil, il ajoute il y a moins que rien.
- En 1920, il n'y a rien de comparable à la matière dans le Soleil, il est vide, il y a moins que rien à l'intérieur. C'est une sphère aspirante qui tend à tout aspirer.
- En 1921, on doit se représenter le Soleil comme un espace creux entouré de matière, alors que la Terre est un espace dense entourée d'une substance plus légère. Le Soleil est constitué d'une substance négative qui exerce de puissantes forces d'aspiration. C'est l'explication de la gravitation.
- En 1921, comme ci-avant, l'espace solaire est de la matière négative, l'espace n'existe pas.
- En 1921, Les cosmologies modernes sont des fantasmagories.
- En 1921, Le Soleil est un réflecteur dont il ne peut émaner aucune lumière. Il ne fait que refléter la lumière spirituelle que lui envoient Saturne, Jupiter, Mars, Mercure, Vénus, la Lune.
- En 1924, Le Soleil n'émane pas seulement la chaleur et la lumière, mais il émane les forces de volonté, et l'Esprit solaire qui es le Dieu, le Fils.
- En 1924, Le Soleil est un espace négatif, un espace supprimé, c'est pour cela qu'on y trouve les Anges, Archanges, Archées.
- En 1924, Il n'y a aucun risque de se consumer en approchant du Soleil qui est un espace négatif, mais on serait violemment aspiré car le Soleil est un creux qui aspire tout.
Le Soleil est l'astre le plus léger qui soit. La Lune est proportionnellement l'astre le plus lourd. Elle est plus légère à cause de sa petite taille mais son poids spécifique est plus élevé que celui de la Terre car en quittant la Terre elle a emporté les substances les plus lourdes.
Le Soleil produit de la chaleur en dévorant des comètes dans son solide estomac.
- En 1924, Il n'y a pas de matière dans le Soleil, c'est un trou dans l'espace et il est impossible que les rayons lumineux proviennent de ce trou. Suit une explication plutôt nébuleuse sur la genèse de la lumière au moyen d'une analogie.
Il n'y a dans le Soleil aucun gaz. Il n'y a pas de chaleur quand on approche du Soleil, seulement une force d'aspiration. Mais c'est au bord de cet espace solaire, dans la couronne que l'on trouve des gaz brûlants, mais à l'intérieur il n'y a rien de physique, rien que de l'esprit.
- En 1924, le temps est à l'intérieur du Soleil. Le Soleil n'irradie pas alors seulement la lumière, mais l'espace lui-même.
On remarquera d'abord, les contradictions cumulées par Steiner au cours de sa carrière d'occultiste à propos du Soleil :
- Parfois il y a du gaz dans le Soleil, parfois il n'y a rien d'autre que du vide ou un espace négatif, et parfois il admet du gaz dans la couronne cependant.
- Parfois le Soleil produit de la lumière et parfois il n'est qu'un réflécteur.
- Il n'y a pas de danger d'être consummé en approchant du Soleil, mais ailleurs la couronne est tout de même faite de gaz brûlants. Comment pourrait-on approcher du Soleil sans la traverser, ça il n'explique pas ! Et aussi le Soleil produit de la chaleur en digérant les comètes et les météorites dans son solide estomac.
Essayez donc en plus de concilier ceci avec le fait que Steiner affirme parfois qu'en dehors de la Terre, la matière n'existe pas, et il y a de quoi y perdre son latin. Cela suffirait déjà amplement a discréditer sa prétention de présenter son enseignement comme une science de l'esprit. Mais examinons succintement ses déclarations :
- Il n'y a rien de matériel à l'intérieur du Soleil : Eu égard, aux connaissances modernes sur le Soleil, cette affirmation est compètement fausse. Le cœur du Soleil est constitué de matière extraordinairement comprimée et il en résulte que les atomes d'hydrogène qui la constituent, sont tellement rapprochés les un des autres qu'ont lieu des réactions de fusion nucléaire. Le Soleil transforme peu à peu son hydrogène en hélium. (Les réactions nucléaires en jeu sont très certainement plus complexes, mais ici c'est l'idée générale qui importe).
- Le Soleil n'émet ni lumière, ni chaleur : encore une déclaration tout à fait fausse. Le Soleil
émet non seulement de chaleur et de la lumière, mais aussi toute une gamme d'ondes électromagnétiques, y compris l'infrarouge et l'ultraviolet. Par ailleurs, le Soleil projette dans l'espace des flots de matières ionisées qui forment le vent solaire lequel est responsable des aurores boréales quand celui-ci est piégé dans le champ magnétique de la Terre.
- Ce sont les planètes qui rayonnent vers le Soleil qui ne fait que réfléchir ce qu'elles lui envoient : Pas la peine de beaucoup commenter tellement, c'est ridicule. C'est exactement l'inverse, ce sont les planètes qui réfléchissent ce qu'elles reçoivent du Soleil.
- Quand à dire que le Soleil émane l'espace, c'est aussi une affirmation ridicule, car l'espace existe dans tout l'univers. Steiner d'ailleurs admet que tout notre système solaire se meut vers la constellation d'Hercule et donc bien à travers l'espace, bien qu'il prétende que ce déplacement vers Hercule se fasse dans le temps. Enfin pas de quoi s'étonner, puisque par ailleurs, il dit qu'au delà de notre système solaire, dans le cosmos il n'y a pas de matière, seulement de l'astral et du spirituel, et cependant il admet qu'il y a de l'hydrogène partout dans l'univers comme le prouve l'analyse spectrale.
- Les conceptions scientifiques sont des fantasmagories : elles l'étaient sans doute aux yeux de Steiner qui avait imaginé ses propres explications, en prétendant que c'était un résultat de sa clairvoyance, de sa science spirituelle. Certes les hypothèses scientifiques initiales à propos du Soleil étaient simplistes, mais la science a progressé et a abouti à une explication bien plus solide que les affabulations de Steiner qu'il présente comme des vérités.
- Le Soleil est relativement le plus léger, la Lune la plus lourde : Puisque Steiner avait décidé que le Soleil était un espace vide, ou même constitué de moins que rien, d'une matière "négative", il ne pouvait que le considérer que comme plus léger (cela voulant dire que sa masse spécifique était la plus faible). La Lune dans sa doctrine, avait été extraite de la Terre, afin d'emporter les substances les plus lourdes qui auraient entravé son évolution en la rendant trop matérielle. Dès lors, pour Steiner la Lune était la plus lourde. Manque de pot, la masse spécifique de la Lune est bien inférieure à celle de la Terre, ce qui fait que la raison qu'il donne pour laquelle la Lune a été extraite de la Terre est également fausse. Si on ajoute encore cela au fait qu'il déclare ailleurs que la Lune se rapproche de la Terre, alors que c'est l'inverse, on aura compris que Steiner avait des connaissances en physique très rudimentaires, même pour son époque, puisque même si cela n'était pas prouvé directement par des mesures, l'éloignement de la Lune est parfaitement conforme aux lois de la physique et bien connu des astrophysiciens. En effet, la Lune effectue un travail en agissant sur la Terre, d'où les marées, et dès lors perdant de l'énergie, elle perd de la vitesse sur son orbite et s'éloigne progressivement. Donc Steiner n'avait aucune excuse.
- On constate aussi qu'à certaines occasions Steiner reprend des hypothèses scientifiques. Par exemple, quand il déclare que les météorites et les comètes sont la nourriture du Soleil, que c'est avec cette nourriture qu'il rayonne sa chaleur, Steiner reprend la théorie du découvreur de l'hélium, Joseph Norman Lockyer. À son époque, on ignorait comment le Soleil produisait la chaleur et la lumière. Les calculs avaient montré que si le Soleil n'étaient qu'une gigantesque sphère gazeuse, il serait éteint depuis longtemps. Il fallait donc expliquer le fait qu'il rayonnait encore par un apport continu d'énergie provenant de l'extérieur. C'est comme cela que Lockyer fit l'hypothèse que les météorites et les comètes qui tombaient sur le Soleil était la cause de la persistance de son rayonnement. Plus tard cette hypothèse fut abandonnée, mais Steiner l'avait élevée malencontreusement au niveau d'un fait avéré. Helena Petrovna Blavatsky avait aussi repris l'hypothèse scientifique de la Lémurie laquelle par la suite fut invalidée. Elle s'empara aussi de l'hypothèse que l'axe de la Terre pointait vers le Soleil pour imaginer son époque polaire, car on avait découvert dans l'extrême Nord, des fossiles appartenant à un climat tropical. Ou encore elle avait repris l'hypothèse scientifique de la planète Vulcain qui avait été proposée pour expliquer des anomalies dans l'orbite de Mercure. Hypothèse abandonnée pour deux raisons : cette planète n'a jamais pu être mise en évidence, et secondement les théories de la relativité donnaient une explication convaincante. Ceci pour dire que quand les occultistes reprennent des hypothèses scientifiques en les élevant en vérité confirmée par la clairvoyance, si ces hypothèses sont abandonnées par la science parce qu'elles se révèlent fausse, les occultistes sont eux coincés, ils ne disent jamais qu'ils se sont trompés, où alors cela ferait douter de leurs facultés clairvoyantes.
Pour conclure, il faut bien admettre que les enseignements de Steiner à propos du Soleil ne sont absolument pas convaincants, pas seulement parce qu'ils sont parfois contradictoires, mais surtout parce que les recherches modernes ont démontré qu'ils étaient totalement faux. Comme les connaissances scientifiques sur le Soleil et le cosmos étaient encore balbutiantes à son époque, il a simplement imaginé des solutions qui tentaient d'étayer sa conception du monde. Mais pour cela, il a dû louvoyer parmi les faits et hypothèses scientifiques, prenant ceci, rejetant cela. Cependant au fur et à mesure que la science progressait, ses déclarations devenaient de plus en plus intenables, et il devait trouver autre chose. Le problème, c'est que Steiner ne proposait pas ses enseignements comme des hypothèses, mais qu'il affirmait avec autorité qu'il fallait le croire car ce qu'il énonçait étaient des résultats de la science spirituelle, d'un penser rigoureux, étayé par sa clairvoyance d'initié. Tout ceci montre bien, encore une fois, que la pensée de Steiner était loin d'être aussi rigoureuse qu'il le prétendait, et que si la clairvoyance existe, sa propre clairvoyance, elle, n'était ni efficace, ni fiable.